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Endless Space

How art you today ?*

Tinguely : dans les rouages d'un néo-réaliste.

Publié par Alexandre de Contes sur 1 Novembre 2012, 15:13pm

Catégories : #néo-réalisme, #sculpture, #cinétisme

L'art est total, car il peut être "fait" aussi bien de pierre et d'huile, de bois et de fer, d'air et d'énergie, de gouache, de toiles et de situations, d'imaginaire et d'obstination, d'ennui, de bouffonnerie, de colère, d'intelligence, de colle et de fil de fer ou d'opposition.

Jean Tinguely

Tinguely : dans les rouages d'un néo-réaliste.

Jean Tinguely, né le 22 mai 1925 à Fribourg et mort le 30 août 1991 (66 ans) à Berne, est un artiste plasticien suisse.

A partir de matériaux de récupération Jean Tinguely crée des sculptures animés par des moteurs.

Jean Tinguely commence son apprentissage à l’Ecole des Arts Appliqués de Bâle en 1940, puis s’installe en 1953 à Paris. Il travaille avec Spoerri dans l’atelier de Jean Lurçat situé à Saint-Céré (Midi-Pyrénées).

La première exposition de Jean Tinguely se déroule en 1954 à la galerie parisienne Arnaud. En 1955, il participe à des expositions collectives, puis à l’exposition "Le mouvement" organisée par la Galerie Denise René, exposition qui consacre l’art cinétique. En 1956, Tinguely fait la connaissance de Niki de Saint-Phalle. Lors de la Biennale de Paris de 1959 il présente des machines à peindre capables de réaliser des peintures abstraites. Cette parodie de peinture n’empêche en rien Jean Tinguely de dessiner et de peindre. En 1960, Jean Tinguely signe avec Yves Klein, Arman, Raymond Hains, etc. la déclaration constitutive du Nouveau Réalisme.

Pour Tinguely "la nouvelle approche perspective du réel" passe par le moteur électrique et la machine. Il réalise avec Niki de Saint-Phalle, de nombreuses oeuvres en association et participe, de New York à Copenhague, à une suite de gigantesques "happenings" où ses constructions fument, explosent et s’autodétruisent .

Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely se marient en 1961. Outre sa relation amoureuse avec l’artiste, une étroite collaboration les unit également. Tinguely installe la sculpture féminine "Hon" au musée d’art moderne de Stockholm avec Niki de Saint Phalle en 1966. A New York, l’artiste participe la même année à l’exposition "The Machine" au Museum of Modern Art. Un an plus tard, Jean Tinguely est représenté à l’exposition universelle de Montréal. Ses "machines" sont montrées une nouvelle fois en 1968 au MoMA à New York dans le cadre de l’exposition "Dada, Surrealism and their Heritage".

Le Museum of Contemporary Art de Chicago organise la même année la première rétrospective portant sur ses œuvres. En 1972-73 a lieu une rétrospective itinérante importante lancée à la salle d’exposition de Bâle. L’énergie de Tinguely reste intacte même dans les dernières années de sa vie. En 1980-81, l’artiste réalise la "fontaine Stravinski" à Paris avec Niki de Saint Phalle.

Tinguely réalise d’autres projets d’envergure dans les années 80, citons par exemple des expositions, des groupes de sculptures ainsi que des fontaines. Les travaux de l’artiste ont séduit le monde entier.

Alors, j'ai commencé à faire une chose très bizarre : plusieurs samedis et dimanches de suite, j'ai commencé à construire de jolies petites roues en bois, bricolées comme ça, le long d'un ruisseau [...]. Aucune idée d'art [...]. Dans la forêt, j'utilisais un ruisseau : il faut dire que c'était une forêt de sapins qui formaient une sorte de cathédrale, avec les qualités sonores d'une cathédrale [...], les sons s'amplifiaient formidablement bien. J'ai fait jusqu'à deux douzaines de petites roues dont chacune avait sa propre vitesse, et parfois cette vitesse était variable selon la vitesse de l'eau, variable elle aussi. Chaque roue avait une came [...]. Une came, c'est une chose qui assure une irrégularité à la roue - tu vois ! Ça frappait, ça actionnait sur un petit marteau qui tapait sur différentes boîtes de conserve rouillées ou pas, des sonorités différentes. Ces sons, ces tonalités, à des rythmes différents, étaient répartis tous les cinq à six mètres, et ces concerts s'allongeaient parfois jusqu'à cent mètres dans la forêt. J'imaginais alors le promeneur solitaire lui aussi dans la forêt, qui entend d'abord ce concert avant d'entendre les bruits de la forêt. Parfois, ça fonctionnait jusqu'à quinze jours, c'était évidemment fragile mais il y en avait quelques-uns qui fonctionnaient pendant des mois.

Jean Tinguely

Tinguely était un artiste atypique et attachant. Ses créations sont autant de machines qui ne servent à rien mais qui expriment tant. Sans le vouloir elles évoquent, elles provoquent chez le spectateur des sensations particulières. Poète ingénieux fer à souder en lieu et place de la plume, boulons et moteurs en lieu et place des verbes, c'est aussi un grand enfant qui s'amuse de la cyclicité, du fluide et de l'absurdité. Le sourire vous vient aux lèvres lorsque vous regardez "fonctionner" une de ses sculptures.

Tinguely : dans les rouages d'un néo-réaliste.
Tinguely : dans les rouages d'un néo-réaliste.
Tinguely : dans les rouages d'un néo-réaliste.
Tinguely : dans les rouages d'un néo-réaliste.
Tinguely : dans les rouages d'un néo-réaliste.
Tinguely : dans les rouages d'un néo-réaliste.
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